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Annales de Biologie Clinique

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Impact de la phase pré-analytique dans les différences de natrémies obtenues par techniques potentiométriques directe et indirecte Volume 79, numéro 4, Juillet-Août 2021

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Service de biochimie et génétique moléculaire, CHU Clermont-Ferrand, France
2 Service de médecine intensive et réanimation, CHU Clermont-Ferrand, France
3 Direction de la recherche clinique et des innovations, CHU Clermont-Ferrand, France
* Correspondance

La natrémie est un paramètre biologique important renseignant sur l’état d’hydratation du patient. Sa mesure peut être réalisée à la fois par des appareils multiparamétriques de laboratoire (potentiométrie indirecte) mais aussi par des automates de biologie délocalisée (potentiométrie directe). Pour un même patient, des résultats assez différents peuvent être rendus par ces deux types d’automates, entraînant une difficulté d’interprétation pour le clinicien. Deux périodes d’études d’une semaine comparant les variations de natrémie rendues par ces automates, ont été réalisées dans un service de réanimation et de soins intensifs du centre hospitalier universitaire de Clermont-Ferrand. Lors de la seconde période d’étude, un protocole de prélèvement des échantillons sanguins a été appliqué afin d’améliorer les conditions pré-analytiques. Entre les deux périodes d’études, la médiane des différences des natrémies a été réduite de façon significative, passant de 4 mmol/L à 2 mmol/L (p < 0,001), tout comme la proportion des patients présentant des grands écarts de natrémie (strictement supérieur à 3 mmol/L) passant de 51 % à 24,8 % (p < 0,001). Les patients présentant toujours des grands écarts de natrémie avaient une médiane des protéines significativement plus faible que les patients avec écarts inférieurs ou égaux à 3 mmol/L : 58,1 g/L contre 62,25 g/L respectivement (p < 0,001). Malgré une réduction importante des différences liée à l’application de bonnes pratiques pré-analytiques, certains patients présentaient quand-même une différence de natrémie majeure liée à la différence de techniques (variations de la phase lipidoprotéique du plasma des patients de réanimation) et aux incertitudes de mesure.