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Annales de Biologie Clinique

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Dosage plasmatique et urinaire de l’acide pyroglutamique par électrophorèse capillaire de zone dans le cadre d’intoxication chronique par le paracétamol chez l’enfant Volume 79, numéro 6, Novembre-Décembre 2021

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

Tableaux

Auteurs
1 Service de biochimie, Hôpital universitaire Necker-Enfants malades, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Paris, France
2 Laboratoire Toxlab, Paris, France
3 Département d’anesthésie-réanimation - Samu de Paris, Hôpital Universitaire Necker-Enfants malades, Paris, France
4 EA 7323, Pharmacologie et évaluations thérapeutiques chez l’enfant et la femme enceinte, Université de Paris, France
5 Unité de technologies chimiques et biologiques pour la santé (UTCBS), CNRS UMR8258- U1022, Faculté de Pharmacie Paris-Descartes, Université de Paris, France
* Correspondance

L’augmentation des concentrations plasmatiques de l’acide pyroglutamique, ou 5-oxoproline, a été rapportée dans des tableaux d’acidose métabolique suite à la prise de différents médicaments dont le paracétamol. Nous avons développé une méthode simple, rapide et reproductible par électrophorèse capillaire de zone en utilisant la trousse commerciale Anion Analysis Kit® pour quantifier l’acide pyroglutamique dans le plasma après précipitation par l’acétonitrile, et dans les urines après dilution avec de l’eau ultrapure. Dans les deux approches, l’acide fumarique est utilisé comme étalon interne. En moins de 7 minutes, notre méthode permet de séparer l’acide pyroglutamique d’autres anions organiques et inorganiques. La méthode est linéaire entre 0,25 et 10,00 mmol/L dans le plasma, et entre 0,15 et 10,00 mmol/L pour les urines. Les limites de quantification sont de 0,25 mmol/L et 0,15 mmol/L pour le plasma et les urines, respectivement. Pour la répétabilité et la fidélité intermédiaire, les coefficients de variation sont inférieurs à 15 % et les valeurs de biais sont comprises entre ± 10 %. Pour les 2 matrices, les pourcentages de récupération sont compris entre 88 % et 101 %. La méthode d’analyse ne présente pas d’interférences avec des anions physiologiques organiques et inorganiques. Les concentrations en acide pyroglutamique mesurées chez 9 enfants étaient comprises entre 0,45 et 3,96 mmol/L dans le plasma et entre 0,15 et 3,2 mmol/L dans les urines. Aucune corrélation entre les concentrations en acide pyroglutamique et en paracétamol n’a pu être mise en évidence, quel que soit le milieu biologique. En conclusion, notre méthode permet de mesurer les concentrations physiopathologiques en acide pyroglutamique et de mettre en évidence l’augmentation d’autres acides organiques pouvant expliquer l’acidose métabolique secondaire à la prise chronique de paracétamol.