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Médecine et Santé Tropicales

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Evaluation of the effect of mass drug administration against lymphatic filariasis in three health districts and public health implications: study of 12 epidemiological surveillance sites in Burkina Faso Volume 29, issue 1, Janvier-Février-Mars 2019

Figures


  • Figure 1

Tables

Authors
1 Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées, Ouagadougou, Burkina Faso
2 Laboratoire de parasitologie UFR- SDS, Université Ouaga 1 Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso
3 Institut supérieur des sciences de la santé, Université Nazi Boni, Bobo Dioulasso, Burkina Faso
* Correspondance

La mise en œuvre des traitements médicamenteux de masse (TMM) associant l’albendazole (400 mg) et l’ivermectine (150-200 μm/kg) depuis 2001 a permis de changer le profil épidémiologique de la filariose lymphatique dans plusieurs districts sanitaires du Burkina Faso. De 2002 à 2016, les districts sanitaires de Koupéla, Ouargaye et Bittou dans la région du Centre-Est ont été couverts par quatorze (14) tournées de TMM avec une couverture thérapeutique supérieure à 65 %. L’objectif de l’étude a été d’évaluer l’impact de la stratégie de TMM dans la lutte contre la filariose lymphatique au niveau de douze (12) sites sentinelles et de contrôle ponctuel.

Il s’est agi d’une enquête transversale à visée descriptive chez des sujets âgés de 5 ans et plus, réalisée entre avril et juillet 2017 au niveau des douze (12) sites de surveillance. Le frottis sanguin réalisé sur des prélèvements nocturnes a permis de poser le diagnostic de l’infection à Wuchereria bancrofti.

L’étude a porté sur 4364 sujets. L’âge moyen des participants était de 20,55 ans avec un écart type de 14,22 et des extrêmes de 5 ans et 96 ans. La prévalence globale de la microfilarémie était de 0,62 % (27/4364). Les taux de prévalence de la microfilarémie étaient supérieurs au seuil d’intervention (1 %) au niveau de trois (3) sites. La densité moyenne de microfilarémie était de 106 mf/ml. La prévalence globale de morbidité était faible (0,91 %) avec une prédominance du lymphœdème (0,60 %).

La stratégie de TMM a permis de faire baisser considérablement la prévalence de la maladie dans certains districts sanitaires. Cependant certains sites présentent toujours des prévalences microfilariennes supérieures à 1 %. Une poursuite de cette stratégie de traitement associant l’albendazole et l’ivermectine sur deux (2) ans supplémentaires couplée à une meilleure observance du traitement et à la lutte antivectorielle contribuerait à rompre la transmission de la filariose lymphatique.