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Médecine thérapeutique

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Carence en vitamine C et scorbut Volume 19, issue 3, Juillet-Août-Septembre 2013

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Université Paris-13, Assistance publique-Hôpitaux de Paris, hôpital Jean-Verdier, service de médecine interne, avenue du 14-Juillet, 93143 Bondy cedex, France

La carence en vitamine C est fréquente en cas de dénutrition et dans les populations à risque. Elle est sous-évaluée dans la population générale. Les principales sources alimentaires de vitamine C sont les légumes et les fruits frais. La carence totale en acide ascorbique entraîne la survenue de manifestations cliniques, caractéristiques du scorbut. L’asthénie, les myalgies, les arthralgies, un purpura vasculaire, un syndrome hémorragique et, plus tardivement, des manifestations stomatologiques – gingivorragies et perte de dents – surviennent après trois mois de carence totale d’apports. Les signes biologiques sont non spécifiques : anémie, hypocholestérolémie, hypoalbuminémie. La suspicion clinique est confirmée par la baisse de l’ascorbémie (< 2,5 mg/L). Celle-ci doit être interprétée en fonction des paramètres biologiques de l’inflammation. Le dosage de l’acide ascorbique leucocytaire, témoin des réserves de l’organisme, est plus fiable. Le traitement consiste en l’administration de 1 g de vitamine C par jour pendant 15 jours. Les déplétions en vitamine C (ascorbémie de 2 à 5 mg/L) pourraient être à l’origine de complications à long terme. Les apports nutritionnels conseillés en vitamine C tiennent compte de ces risques.