Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement
MENULe syndrome de dysrégulation dopaminergique dans la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos Volume 9, numéro 2, Mai 2011
- Mots-clés : trouble du contrôle des impulsions, maladie de Parkinson, syndrome des jambes sans repos, L-dopa, agonistes dopaminergiques
- DOI : 10.1684/pnv.2011.0275
- Page(s) : 227-35
- Année de parution : 2011
La prévalence élevée de troubles du comportement dans la maladie de Parkinson, à l’origine décrite comme essentiellement motrice, fait qu’elle est aujourd’hui considérée comme une maladie neuropsychiatrique. Ces dernières années, une attention particulière a été développée sur les modifications du comportement secondaires à l’introduction d’agents dopaminergiques destinés à soulager le patient de ses troubles moteurs. Il s’agit de troubles répétitifs et impulsifs regroupés sous le terme de « syndrome de dysrégulation dopaminergique ». Ces troubles comprennent : le jeu pathologique, l’hypersexualité, les achats compulsifs, les troubles alimentaires compulsifs, les comportements répétitifs non-orientés vers un but ( punding) ainsi que l’usage compulsif des médicaments dopaminergiques. Parmi les facteurs de risque associés à ces anomalies comportementales figurent : la présence d’un traitement par agoniste dopaminergique, un âge précoce de début de maladie, la présence d’une symptomatologie dépressive ainsi que des antécédents personnels ou familiaux d’addiction à l’alcool. Très récemment, de tels troubles du comportement ont été décrits dans le syndrome des jambes sans repos, une affection sensori-motrice fréquente pour laquelle un traitement par agoniste dopaminergique est également utilisé, bien qu’avec des doses faibles. Compte tenu des conséquences désastreuses, à la fois familiales et socio-économiques, de tels troubles du comportement, le dépistage de ceux-ci constitue un véritable enjeu clinique, tout comme la prise en charge des patients et de leurs proches.