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Réseaux sociaux et comportements sexuels à risque chez les adolescents : une revue de la littérature Volume 18, numéro 10, Décembre 2022

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  • Figure 1.
Auteurs
Université Jean Monnet, Faculté de Médecine Jacques Lisfranc, Département de médecine générale, Campus Santé Innovations, 42270 Saint-Priest en Jarez
Correspondance : I. Kaabi

Contexte

Véritables vitrines de leur identité virtuelle, les réseaux sociaux (RS) tiennent une place grandissante dans la population adolescente que ce soit en temps d’utilisation, mais aussi en termes d’influence sur leur comportement. De nombreuses questions émergent quant à leurs répercussions sur la santé et le bien-être des adolescents, en particulier les conduites à risque, notamment sexuelles.

Objectif

L’objectif était de déterminer les potentiels impacts d’une utilisation des RS sur la sexualité et ses comportements à risque dans la population adolescente.

Méthode

Une revue systématique de la littérature menée sur les bases de données PUBMED, Embase, Cochrane et LissA a permis d’identifier 201 références. Parmi celles-ci, 12 études ont été incluses et devaient contenir : un échantillon composé d’adolescents, au moins une mesure de l’utilisation des RS et au moins une mesure de la vie sexuelle ou de ses comportements à risque (n = 87 402, âge moyen = 15,4, 54 % de filles).

Résultats

L’analyse qualitative de ces études a permis de relever un lien entre l’utilisation fréquente des RS et une vie sexuelle active. Cette association n’a pas été trouvée pour les comportements sexuels à risque, qui semblaient être le propre du sextage en ligne. Les RS représenteraient également une place de choix en matière de prévention. Néanmoins, des études expérimentales seraient nécessaires pour renforcer ces résultats quand d’autres devraient s’intéresser aux variabilités sociales et psychopathologiques en vue d’identifier un profil à risque.

Conclusions

La sexualité des adolescents paraît donc impactée par l’utilisation fréquente des RS, cependant cette relation n’a pas paru directe, mais en lien avec de multiples facteurs comme l’intervention des pairs. Le médecin traitant, quant à lui, tient un rôle clé dans la prévention des conduites sexuelles à risque notamment lors de la consultation de première contraception.