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Innovations & Thérapeutiques en Oncologie

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Circonstances et caractéristiques d’introduction d’un traitement antidépresseur au cours de la prise en charge oncologique dans un CLCC Volume 6, numéro 6, Novembre-Décembre 2020

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 CH Montperrin
Service Régis Est
Avenue du Petit Barthélémy
13100 Aix en Provence
France
2 Institut Paoli-Calmettes
Département de psychologie clinique
Boulevard Ste Marguerite
13009 Marseille
France
3 Institut Paoli-Calmettes
Équipe de soins palliatifs
Boulevard Ste Marguerite
13009 Marseille
France
* Tirés à part

La dépression chez les patients oncologiques est responsable d’une morbi-mortalité importante. L’objectif principal de ce travail est de déterminer les circonstances menant à l’introduction d’un antidépresseur au cours d’une prise en charge oncologique chez des patients suivis dans un centre de lutte contre le cancer (CLCC).

Matériels et méthodes. Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective, incluant les patients hospitalisés à l’Institut Paoli-Calmettes en 2018, dont le traitement antidépresseur a été introduit au cours de leur prise en charge oncologique.

Résultats. Cette étude inclut 264 patients majoritairement de sexe féminin, de 65 ans en moyenne, et anxieux pour 89,4 %. Un total de 55,3 % se plaignent de douleurs. Le département de psychologie clinique a rencontré 76,5 % des patients, mais le psychiatre n’a été sollicité que pour 12,5 %. Les cancers les plus représentés sont les pathologies onco-hématologiques (25,0 %), suivis par des cancers solides souvent au stade métastatique. Avant l’introduction de l’antidépresseur, 10,2 % des patients ont bénéficié d’un séjour en réanimation et 15,2 % de soins palliatifs. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont les antidépresseurs les plus prescrits, en association avec des anxiolytiques et antalgiques, souvent de palier 3.

Conclusion. Une attention particulière doit donc être portée aux patients dont le profil correspond à celui de cette étude, afin de proposer une prise en charge psychologique et/ou psychiatrique adaptée, nécessaire à l’optimisation de la prise en charge oncologique.