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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Cancer colorectal métastatique : traitements de deuxième ligne à l’ère de la médecine personnalisée Volume 29, numéro 7, Septembre 2022

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 CHRU de Nancy Brabois, Service d’hépato-gastroentérologie, Allée du Morvan, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy
2 CHU Pontchaillou, Service d’hépato-gastroentérologie, 2 Rue Henri le Guilloux, 35000 Rennes
Correspondance : M. Muller

En France, le cancer colorectal (CCR) correspond au cancer digestif le plus fréquent et représente la deuxième cause de mortalité par cancer. Bien que des progrès thérapeutiques considérables aient été réalisés grâce à l’avènement des thérapies ciblées et plus récemment de l’immunothérapie, le CCR dans sa forme métastatique (CCRm) reste un enjeu majeur de santé publique. Dès la première ligne palliative, le choix de la stratégie thérapeutique sera fonction des souhaits et de la condition du patient mais dépendra aussi du profil moléculaire tumoral, à savoir : le statut du gène RAS tumoral, la recherche d’une mutation BRAF (5-10 %) et la recherche d’une instabilité des microsatellites (MSI) dans la tumeur (15 %). À la progression, les stratégies de seconde ligne seront également fonction du profil moléculaire tumoral mais seront aussi dépendantes de la stratégie de première ligne administrée : nécessité du maintien d’une pression anti-angiogénique en cas d’exposition préalable au bévacizumab, discussion d’un accès à une immunothérapie chez un patient avec tumeur MSI naïf de ce traitement, cas des tumeurs MSS et BRAF mutées pour lesquelles une double inhibition anti-BRAF/anti-EGFR doit être proposée.

À l’heure actuelle, les autres cibles moléculaires récemment explorées (surexpression HER2, gène de fusion NTRK) n’ont pas leur place dans les stratégies thérapeutiques de seconde ligne palliative. Dans le cadre du CCRm, bien choisir la seconde ligne palliative en fonction du profil moléculaire tumoral et du traitement reçu en première ligne est déterminant pour permettre aux patients d’obtenir les meilleurs espoirs de survie.