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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Cancers digestifs et thromboses : une nouvelle place pour les anticoagulants oraux directs ? Volume 29, numéro 2, Février 2022

Illustrations


  • Figure 1
Auteurs
1 CHU Rennes, Hôpital Sud, Service de médecine interne et d’immunologie clinique, 16 boulevard de Bulgarie, 35203 Rennes Cedex 2 - BP 90347
2 Université de Rennes, CHU Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) - UMR_S 1085, F-35000, Rennes
3 CHU Rennes, Laboratoire d’hémostase, Rennes
* Correspondance

La prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients suivis pour un cancer a fait l’objet de recommandations françaises en 2019, réactualisées en 2021. L’anticoagulation peut se faire par héparine de bas poids moléculaire (HBPM), anticoagulant oral direct (AOD) ou antagoniste de la vitamine K (AVK). Les AVK peuvent être utilisés lorsque les HBPM et les AOD ne sont pas accessibles, en particulier en cas d’insuffisance rénale chronique terminale. L’étude CARAVAGGIO comparant l’apixaban et la daltéparine a permis de confirmer à six mois de traitement la non-infériorité de l’apixaban en termes de récidive veineuse thromboembolique et de sécurité sur l’incidence des hémorragies majeures. Ainsi, il est recommandé de traiter pendant au moins six mois les patients atteints de cancer actif et d’un événement thromboembolique veineux soit par une HBPM sans relais par AVK soit par apixaban. Après six mois de traitement anticoagulant pour un événement thromboembolique veineux dans un contexte de cancer, il est recommandé de poursuivre le traitement anticoagulant lorsque le cancer est actif, en réévaluant son indication tous les six mois. Il est suggéré de poursuivre l’HBPM ou l’AOD quand ce traitement est bien toléré, efficace et bien accepté par le patient ; de remplacer l’HBPM par un anticoagulant oral, de préférence un AOD plutôt qu’un AVK, quand le traitement par HBPM est mal accepté ou mal toléré.