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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Définition, concepts, scores et classification du syndrome d’Acute-on-Chronic Liver Failure (ACLF) : une revue pratique Volume 24, supplément 3, Novembre 2017

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

Tableaux

Auteurs
1 CHRU Lille, Hôpital Claude Huriez, service des maladies de l’appareil digestif, unité des soins intensifs hépatogastroentérologique ; unité INSERM U995, rue Michel Polonowski, 59000 Lille, France
2 Hôpital Paul Brousse, centre hépato-biliaire, unité de réanimation hépatique, Villejuif
* Tirés à part

L’Acute-on-Chronic Liver Failure (ACLF) a été défini récemment comme un syndrome fréquent, caractérisé par la décompensation aiguë d’une hépatopathie chronique associée à une ou des défaillances(s) d’organe et une mortalité élevée à court terme. Ce syndrome présente plusieurs caractéristiques centrales : la présence d’un syndrome inflammatoire systémique non spécifique d’un événement infectieux, une dynamique évolutive rapide dans les premiers jours de prise en charge et la notion non nécessaire d’un événement précipitant la décompensation aiguë. Depuis l’étude CANONIC (Chronic Liver Failure (CLIF) Consortium ACLF In Cirrhosis), le syndrome a été classé en différents grades de sévérité (de 1 à 3) avec un risque de mortalité croissant à 28 jours (de 22,1 % à 76,7 %) selon le nombre de présentées par le malade. Le score de défaillance d’organe CLIF-C OF (CLIF-Consortium Organ Failure) permet de définir le grade ACLF. Le score CLIF-C ACLF (CLIF-Consortium ACLF) a été spécifiquement développé pour améliorer les performances pronostiques des scores disponibles. En combinant le CLIF-C OF, le taux de leucocytes et l’âge, le CLIF-C ACLF a la meilleure valeur prédictive de mortalité dans cette population. L’utilisation de ces scores et classifications à l’admission et après 3 à 7 jours de prise en charge permet : 1) d’améliorer la prédiction de mortalité, 2) d’identifier les patients à orienter vers un projet de transplantation hépatique, et 3) de définir la population la plus susceptible de bénéficier de nouvelles stratégies thérapeutique afin d’éviter la transplantation hépatique avec une probabilité élevée d’amélioration de la fonction hépatique.