Hépato-Gastro & Oncologie Digestive
MENUGastroparésie : Quand et comment faire le diagnostic ? Quelle est la prise en charge actuelle ? Volume 21, numéro 7, Septembre 2014
Faculté de Médecine et de Pharmacie,
1 rue de Germont,
76031 Rouen Cedex,
France
- Mots-clés : vidange gastrique, diabète, prokinétiques, stimulation électrique gastrique, pyloroplastie, état nutritionnel
- DOI : 10.1684/hpg.2014.1043
- Page(s) : 482-92
- Année de parution : 2014
La gastroparésie se définit comme un ralentissement objectif de la vidange gastrique, en l’absence de tout obstacle mécanique organique. Ses principales causes sont le diabète (avant tout de type 1), les interventions comportant une vagotomie et/ou une résection gastrique partielle distale, certaines prises médicamenteuses. Dans 30 % des cas, la gastroparésie est idiopathique. Il faut évoquer le diagnostic de gastroparésie devant une pesanteur épigastrique soulagée par les vomissements, une sensation de vidange gastrique prolongée, mais aussi une douleur épigastrique avec une endoscopie normale, un diabète difficile à équilibrer ou un reflux mal contrôlé par le traitement classique. La mauvaise valeur prédictive des symptômes rend nécessaire une étude de la vidange gastrique pour assoir le diagnostic. La phase initiale du traitement repose sur des mesures diététiques, le recours à des prokinétiques et à des antiémétiques, le meilleur équilibre d’un éventuel diabète. Dans les formes réfractaires, y compris aux prokinétiques de 2e intention comme l’érythromycine ou l’azithromycine, d’autres options se discutent surtout lorsqu’existe un retentissement nutritionnel : l’alimentation entérale, la stimulation électrique gastrique ou un geste endoscopique pylorique (dilatation ou injection de toxine botulique). La place de la chirurgie est très incertaine et doit, sur les données actuelles, demeurer exceptionnelle.