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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Les marqueurs sanguins tumoraux en cancérologie digestive Volume 20, numéro 8, Octobre 2013

Auteurs
CHU de Saint-Étienne, service d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive, 42055 Saint-Étienne Cedex 2, France

Comme pour la plupart des marqueurs biologiques en cancérologie et en dehors du champ de l’oncologie, le meilleur des marqueurs est celui capable de donner un diagnostic de certitude, fiable et reproductible et de définir un pronostic. En d’autres termes, la qualité d’un marqueur biologique se jugera sur sa spécificité, sa sensibilité et son caractère pronostique. Bien entendu, son obtention facile, peu invasive et son coût seront des critères secondaires importants à prendre en compte qui ne feront pas débat ici.

Les principaux marqueurs tumoraux sanguins utilisés en cancérologie digestive sont l’antigène carcino-embryonaire (ACE), le CA19:9 et l’alpha fœto-protéine (αFP). Ce sont des substances protéiques endogènes dont la sécrétion peut être augmentée lors d’un processus pathologique et notamment lors de l’activation de certains gènes au cours de l’oncogenèse. L’intérêt de ces 3 marqueurs utilisés en routine clinique depuis des décennies fait encore l’objet de controverses quant à leur apport et parfois même leur utilité. Leur intérêt a évolué dans le temps car leur impact est fortement dépendant de l’évolution des prises en charges cliniques, thérapeutiques et techniques. La complexité de leur évaluation rend compte des disparités d’utilisation.

À travers 2 situations cliniques simples, nous analyserons les cas les plus fréquemment rencontrés et tenterons d’apporter des éléments de compréhension tirés d’une littérature riche mais de méthodologies souvent contestables.