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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Facteurs prédictifs d’efficacité des traitements anti-REGF : le point de vue du biologiste et de l’anatomopathologiste Volume 15, numéro spécial 6, Numéro spécial : Actualité 2008

Auteurs
Inserm UMR-S775 Bases moléculaires de la réponse aux xénobiotiques, Paris ; Université Paris Descartes, Paris, Assistance-Publique Hôpitaux de Paris, Hôpital Européen Georges Pompidou, Service d’Hépato-Gastroentérologie et Oncologie Digestive, Paris, Service de Pathologie, Centre Val d’Aurelle, Montpellier, Assistance-Publique Hôpitaux de Paris, Hôpital Européen Georges Pompidou, Service de Biochimie, Paris

Le cetuximab et le panitumumab sont deux anticorps anti-REGF ayant montré leur efficacité dans le traitement du cancer colorectal (CCR) métastatique résistant à l’irinotécan pour le cetuximab et à toutes les chimiothérapies conventionnelles pour le panitumumab. Cependant, ces traitements coûteux et potentiellement toxiques ne sont efficaces que chez une petite proportion de patients. Il est donc nécessaire d’identifier des marqueurs capables de mieux définir les patients pouvant bénéficier de ces traitements. La majorité des facteurs moléculaires prédictifs de réponse au cetuximab et/ou au panitumumab sont impliqués plus ou moins directement dans la voie de l’EGF ou dans l’activité antitumorale immuno-médiée des anticorps anti-REGF. Ils sont détectés au niveau protéique, de l’ARNm ou du gène par des techniques immunohistochimiques, d’hybridation in situ ou de biologie moléculaire (séquençage, génotypage, PCR quantitative, etc.) à partir de matériel extrait de la tumeur ou du sang, ce qui rend indispensable une collaboration entre le pathologiste et le biologiste. Parmi les facteurs prédictifs évalués, la mutation du gène KRAS est actuellement le plus pertinent et le seul pour lequel une application en pratique clinique est en cours. D’autres facteurs somatiques, tels que le nombre de copies du gène EGFR, l’expression génique de ligands du REGF ou l’expression immunohistochimique de PTEN, de même que certains polymorphismes géniques constitutionnels (cycline D1, EGF, REGF ou FCGR3A et FCGR2A) ont montré des résultats intéressants et devront être évalués dans les essais futurs avant de pouvoir être intégrés dans la stratégie thérapeutique du CCR.