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Environnement, Risques & Santé

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Il ne faut pas avoir peur des « nano », c’est juste une nanocrise mal anticipée Volume 19, numéro 6, Novembre-Décembre 2020

Illustrations


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Tableaux

Auteurs
LRGP-UMR7274 CNRS-UL
1, rue Grandville
F54000 Nancy
France
* Tirés à part

Les promesses de scientifiques ont fait émerger le grand projet NBIC (Nano, Bio, Info et Cognition) qui avait pour but d’augmenter les performances humaines, en même temps qu’on allait, grâce à la taille des nanomatériaux et la puissance des nanotechnologies, trouver de nouvelles applications industrielles et médicales. Le débat irréductible entre une technologie qui peut tout et des idéologies farouchement opposées s’est traduit par une crise d’intellectuels sur des choix de société, crise plutôt invisible pour le public général. Depuis quelques dizaines d’années, notre monde est traversé par de « vraies » crises sanitaires, crises qui sont comparées avec ce qui aurait pu émerger depuis le débat public « nano » de 2009. Non seulement le public ne manifeste plus d’inquiétudes majeures vis-à-vis des nanotechnologies, mais une enquête réalisée pour cet article confirme cette situation avec une certaine attractivité pour la nanomédecine. Cependant, si le domaine rentre aujourd’hui dans une forme de conformité presque « rassurante », son développement n’est pas aussi « spectaculaire » que prévu. Il n’en est pas moins nécessaire qu’en absence de l’usage du principe de précaution pour des dangers et des expositions non connus, une attention soit maintenue, associée à des recherches de toxicologie, pour éviter des effets inacceptables.