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Bulletin du Cancer

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Utilisation de médecine complémentaire chez les patients atteints de cancer dans un service de cancérologie français Volume 94, numéro 11, novembre 2007

Auteurs
Centre hospitalier, avenue Paul-Rougé, 60309 Senlis, Hôpital Saint-Antoine, 184 faubourg Saint-Antoine, 75571 Paris

L’objectif de l’étude était d’estimer, de décrire et d’évaluer la fréquence et les raisons de l’utilisation de médecine complémentaire chez des patients atteints de cancer suivis dans un service de cancérologie français. Un questionnaire anonyme a été mis à la disposition de patients volontaires en surveillance ou en cours de traitement dans un service de cancérologie. L’étude descriptive porte sur 207 questionnaires au total. Sur les 195 exploitables, 34 % des patients ont recours à la médecine complémentaire. L’homéopathie (42 %), les plantes (27 %) et les vitamines (18 %) sont les substances les plus utilisées. L’acupuncture (22 %) et les massages (15 %) sont les techniques les plus représentées. Aucun profil type de l’utilisateur de médecine complémentaire n’a été mis en évidence. La principale raison de cette utilisation n’était pas de guérir le cancer mais de soulager les effets secondaires du traitement conventionnel (66 %). Plus de la moitié des utilisateurs (57 %) ne révélaient pas cette utilisation au cancérologue parce que cette question n’avait jamais été abordée en consultation. Un patient sur trois atteints de cancer utilise la médecine complémentaire pendant et après le traitement de sa maladie. La médecine complémentaire doit bénéficier au même titre que la médecine conventionnelle d’études scientifiques évaluant ses éventuels bénéfices, toxicités et interactions avec le traitement conventionnel afin que l’oncologue puisse en avertir l’utilisateur. Cette information au patient ne peut qu’améliorer la relation de confiance instaurée entre le cancérologue et son patient.