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Bulletin du Cancer

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Facteurs pronostiques et prédictifs des cancers bronchiques Volume 96, numéro 4, avril 2009

Auteurs
Département de médecine, Institut Gustave-Roussy, 39, rue Camille-Desmoulins, 94800 Villejuif, France, Service d’oncologie médicale, Groupe hospitalier de La Pitié-Salpêtrière, 45, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France

L’analyse des facteurs pronostiques et prédictifs dans le cancer bronchique fait l’objet d’une littérature abondante. Le stade du cancer selon la classification TNM et l’indice d’activité (performance status) ont un impact clinique important dans la décision thérapeutique et la détermination du pronostic. En fonction de la population étudiée (cancer à petites cellules ou non à petites cellules, patient opéré ou non), d’autres facteurs indépendants permettent de nuancer le pronostic, ceux-ci pouvant être cliniques, biologiques, radiologiques ou moléculaires, liés directement à la tumeur ou au patient. La recherche de facteurs prédictifs a plus récemment émergé avec l’avènement des thérapies moléculaire ciblées, en particulier les inhibiteurs de tyrosine-kinase de l’EGFR, mais il reste difficile de définir des recommandations de prescription. Les travaux restent préliminaires pour les agents anti-angiogéniques. L’utilisation des agents cytotoxiques conventionnels pourrait aussi être ciblée sur certaines tumeurs (en fonction de l’expression d’ERCC1 ou RRM1, par exemple). Ces nouveaux facteurs indépendants doivent cependant être validés dans le cadre de larges études cliniques multicentriques ; ils permettront à terme d’identifier les patients qui bénéficient réellement des traitements. Une utilisation réellement ciblée de ces agents permettrait d’éviter des prescriptions inadaptées, sources d’effets secondaires inutiles et de coûts notables.