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Bulletin du Cancer

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Radiothérapie guidée par l’image : pourquoi, comment et résultats Volume 96, numéro 1, janvier 2009

Auteurs
Département de radiothérapie, centre Eugène-Marquis, avenue Bataille-Flandres-Dunkerque, 35042 Rennes, France, Laboratoire de traitement du signal et de l’image, unité Inserm 642, campus de Beaulieu, université de Rennes-I, 35042 Rennes, France, Département de radiothérapie, APHP, Inserm EMI 03.37, université Paris-XII, hôpital Henri-Mondor, 54, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France

La radiothérapie guidée par l’image (IGRT) a pour objectif la prise en compte des variations anatomiques (déplacements et déformations) survenant entre les séances ou pendant les séances d’irradiation. Elle doit rendre effectives les optimisations récentes de distribution de dose par modulation d’intensité dans une cible tumorale éventuellement définie par imagerie fonctionnelle ou métabolique. L’IGRT permet de localiser la tumeur sous l’accélérateur au moment de la séance d’irradiation, par visualisation directe ou indirecte (marqueurs radio-opaques). Si la position de la tumeur sous l’accélérateur ne correspond pas à sa position théorique définie lors de la planification, le patient est déplacé. Une nouvelle planification peut se discuter en cas de déformation majeure des structures anatomiques. La réalisation technique de l’IGRT s’effectue par des dispositifs complexes, très différents dans leurs principes et leurs mises en œuvre : principalement la tomographie conique (ou Cone Beam computed tomography, CBCT) et dans une moindre fréquence : la tomothérapie hélicoïdale, le Cyberknife™ et le système d’imagerie stéréoscopique de basse énergie Novalis ®. Ces techniques conduisent à un choix de marges rationnelles autour du volume cible. Du fait de leur apparition récente, l’expérience clinique est encore limitée, amis montre une faisabilité avec une toxicité aiguë très faible. Elle est décrite dans cet article selon les localisations tumorales. La dose additionnelle liée à l’imagerie de repositionnement doit être mesurée et prise en compte. Un contrôle de qualité rigoureux est nécessaire dans un double objectif de sécurité et de bonne évaluation du bénéfice clinique de l’IGRT.