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Bulletin du Cancer

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Épidémiologie et tendances du cancer en Suisse Volume 94, numéro 9, Septembre 2007

Auteurs
Unité d’épidémiologie du cancer et Registre vaudois des tumeurs, Institut de médecine sociale et préventive (IUMSP), Centre hospitalier universitaire vaudois et Université de Lausanne, CHUV-Falaises 1, 1011 Lausanne, Suisse, Laboratorio di Epidemiologia, Istituto di Ricerche Farmacologiche Mario Negri, via Eritrea 62, 20157 Milano, Italy, Istituto di Statistica Medica e Biometria, Università degli Studi di Milano, via Venezian 1, 20133 Milano, Italy

Les tendances de la mortalité par cancer en Suisse pendant la période 1980-2001 et de l’incidence dans le canton de Vaud (640 000 habitants) pendant la période 1974-2003 sont présentées et discutées. Un déclin constant de la mortalité par cancer a été observé pendant la dernière décennie, en particulier depuis le milieu des années 1980, avec des diminutions pour l’ensemble des cancers de 11 % chez les hommes et de 8 % chez les femmes. La baisse était de 20 % pour les poumons chez les hommes, tandis que ce cancer a augmenté de 47 % chez les femmes. Des déclins substantiels ont été observés pour l’estomac et le colorectum chez les deux sexes, pour l’utérus (col) et les seins chez les femmes. Des baisses ont aussi été observées pour les leucémies, la maladie de Hodgkin et les cancers des testicules, néoplasmes qui ont le plus bénéficié des améliorations thérapeutiques, alors que les lymphomes et les myélomes n’ont pas montré de profil évolutif net. Concernant l’incidence dans la population vaudoise entre 1979 et 2003, l’ensemble des néoplasmes principalement liés au tabac ont chuté de 19 % chez les hommes âgés de 35 à 64 ans, mais augmenté de 69 % chez les femmes de tous âges. Chez les deux sexes, l’incidence de l’ensemble des cancers non liés au tabac a augmenté substantiellement, surtout aux âges jeune à moyen (+ 70 % chez les hommes, + 33 % chez les femmes). Les tendances sont discutées en relation avec l’objectif proposé par la Commission européenne de réduire de 15 % la mortalité par cancer entre 2000 et 2015.