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Annales de Biologie Clinique

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Anticorps anti-gliadines déamidées et maladie cœliaque : données actuelles et évaluation des faux positifs de cinq trousses de dosage Volume 68, numéro 2, mars-avril 2010

Auteurs
Service de chimie médicale, Centre hospitalier universitaire de Liège, Belgique

Récemment, les anticorps anti-gliadines déamidées ont supplanté les anti-gliadines natives dans le diagnostic sérologique des patients cœliaques. Cette étude a pour but d’évaluer la spécificité des trousses utilisant des peptides de gliadine déamidée et de la comparer à celle des tests basés sur la gliadine native. Les anticorps anti-gliadines natives, anti-gliadines déamidées et anti-transglutaminase néo-épitope ont été dosés par cinq différentes techniques Elisa (IgA et IgG) quantitatives, ainsi que par un Elisa de screening chez 46 patients non cœliaques. Les anticorps anti-gliadines natives IgA et IgG sont trouvés chez 24 et 63 % des patients non cœliaques, respectivement. L’utilisation de la gliadine déamidée réduit le nombre de résultats faussement positifs en IgA et particulièrement en IgG : 21 et 24 % respectivement des patients pour la trousse Anti-Gliadin (GAF-3X) Euroimmun, 7 et 26 % pour la trousse Bindazyme Human Anti-Gliadin (MGP) The Binding Site ainsi que 0 et 41 % pour la trousse Celiac G+ Immco. La trousse anti-transglutaminase néo-épitope, recherchant simultanément les anticorps anti-transglutaminase, anti-gliadines déamidées et anti-néo-épitope, n’apporte pas une réelle aide au diagnostic différentiel de la maladie cœliaque car 30 % des patients présentent un résultat positif en IgG contre 2 % en IgA. La trousse de screening d’Inova, recherchant simultanément les anticorps anti-transglutaminase et anti-gliadines déamidées, présente une positivité chez 24 % de la cohorte. En conclusion, le dosage des anticorps anti-gliadines déamidées paraît être la méthode de choix pour sa plus grande spécificité face aux anticorps anti-gliadines natives dans le diagnostic différentiel de la maladie cœliaque.