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Annales de Biologie Clinique

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Intérêt de l’immunosoustraction des immunoglobulines et de la transferrine dans le dosage de la transferrine désialylée en électrophorèse capillaire Volume 67, numéro 4, juillet-aout 2009

Auteurs
Laboratoire de biochimie et biologie moléculaire, Hôpital Trousseau, CHRU de Tours

La CDT (carbohydrate deficient transferrin ou transferrine désialylée) est un marqueur très spécifique de l’alcoolisme chronique. Son intérêt n’est plus à démontrer dans le diagnostic et le suivi des patients alcooliques chroniques. Le dosage de la CDT par électrophorèse capillaire sur appareil Capillarys (Sebia) possède de bonnes performances analytiques et est adapté à une activité de routine. Une minorité d’échantillons peut néanmoins poser problème. Le dosage de la CDT peut être perturbé dans les échantillons contenant de grandes concentrations d’immunoglobulines et/ou des chaînes légères libres monoclonales chez des patients atteints de myélomes à chaînes légères. D’autre part, les profils analysés comme variants par le logiciel nécessitent une confirmation par une autre technique (HPLC). Nous avons évalué l’intérêt de la trousse commerciale d’immunosoustraction Capillarys CDT/IS (Sebia) sur 48 sérums présentant des anomalies du protéinogramme dans la zone des bêta et gammaglobulines susceptibles d’interférer avec le dosage de la CDT. L’immunosoustraction rend interprétables 77 % des échantillons traités, contre 40 % avant traitement. Les échantillons restant ininterprétables peuvent être expliqués par des immunoglobulines présentes à une concentration supérieure à 60 g/L, dépassant le seuil de saturation du sérum tétravalent ou par une concentration en C3 frais et dégradé créant des pics surnuméraires. Nous avons également évalué l’intérêt d’un sérum anti-transferrine (non commercialisé à ce jour), sur 6 patients initialement identifiés comme variants génétiques BC. La soustraction de la transferrine est difficilement interprétable du fait de l’absence de repère sur l’échelle donnée. Elle permet néanmoins de confirmer ou d’infirmer l’existence d’un variant génétique BC ou CD de la transferrine.