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Annales de Biologie Clinique

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A la recherche de marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer Volume 58, numéro 5, Septembre - Octobre 2000

Auteur
Service de biochimie, Hôpital Trousseau, 26, avenue du Dr-Arnold-Netter, 75571 Paris cedex 12

Les marqueurs périphériques de la maladie d'Alzheimer ont au moins cinq intérêts : confirmer le diagnostic, aider au dépistage épidémiologique et déterminer des sous-groupes de patients, prédire la survenue de la maladie, évaluer sa progression et la réponse au traitement et faciliter l'étude des relations cerveau-comportement et la physiopathologie de la maladie d'Alzheimer. Le marqueur idéal devrait être capable de détecter une caractéristique physiopathologique fondamentale de la maladie d'Alzheimer avec une sensibilité et une spécificité comparable à celle du diagnostic clinique (85 et 80 % environ), son pouvoir discriminant doit être validé dans des cas de maladie d'Alzheimer confirmée par neuropathologie et établi par au moins deux études indépendantes. Analytiquement fiable, son dosage doit être simple et peu coûteux et non invasif (analyse réalisée sur du sang, des urines, de la salive ou des cellules de la paroie buccale) ou faiblement invasif (peau, biopsie rectale, moelle osseuse ou liquide céphalorachidien). Un tel marqueur n'existe pas aujourd'hui. Dans cette revue nous présenterons ceux qui s'en approchent le plus en gardant bien à l'esprit que les qualités que l'on demande à un marqueur dépendent de son utilisation (dépistage, prédiction, diagnostic, suivi, étude physiopathologique...) et que la découverte d'un marqueur dépend étroitement des progrès de la connaissance de la physiopathologie de la maladie.