Annales de Biologie Clinique
MENULes bartonelloses : II. Autres Bartonella responsables de maladies humaines Volume 57, numéro 1, Janvier - Février 1999
Illustrations
- Mots-clés : Bartonella bacilliformis – Bartonella quintana – Bartonella clarridgeiae – Bertonella vinsonii – Bartonella elizabethae – Maladie de Carrion – Verruga – Fièvre de Oroya – Fièvre des tranchées – Endocardite – Angiomatose bacillaire.
- Page(s) : 29-36
- Année de parution : 1999
En plus de Bartonella henselae, cinq autres espèces de Bartonella ont été incriminées en pathologie humaine. Comme pour B. henselae, des ectoparasites sont responsables de la transmission de la plupart ou de toutes ces espèces de bactéries. B. bacilliformis est responsable de la maladie de Carrion qui sévit dans certaines vallées de Colombie, d’Equateur et du Pérou. Cette maladie se transmet par piqûre de phlébotomes infectés. Le réservoir de bactéries est constitué par l’homme exclusivement. Cette maladie s’exprime soit sous la forme aiguë d’une anémie hémolytique infectieuse sévère (ou fièvre de Oroya), soit sous forme de tumeurs cutanées bénignes chroniques connues sous le nom de verruga peruana. Des porteurs sains de la bactérie existent. La fièvre des tranchées a été décrite pendant la Première Guerre mondiale. Cette affection se traduit par des poussées fébriles récurrentes accompagnées en particulier de douleurs osseuses. Elle n’est pas mortelle. Elle est due à B. quintana qui est transmise par les poux de corps. L’homme semble être le réservoir de cette bactérie. Chez certains patients, B. quintana peut être responsable d’endocardite, d’angiomatose bacillaire et de bactériémie récurrente ou chronique. D’autres affections humaines à Bartonella ont été exceptionnellement décrites : B. vinsonii, hôte du sang de petits rongeurs, et B. elizabethae dont le réservoir animal est inconnu, peuvent être responsables d’endocardites. Enfin, B. clarridgeiae (présent dans le sang de 5 % des chats domestiques et de 17 % des chats errants) pourrait être responsable de maladie des griffes du chat chez l’homme. Toutes ces bartonelloses sont diagnostiquées par hémoculture non standard, par amplification génique in vitro ou par sérologie. Leur traitement nécessite des tétracyclines, du chloramphénicol ou des macrolides.