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Virologie

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Xénotransplantation et risque viral Volume 2, numéro 5, Septembre-Octobre 1998

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La xénotransplation fait actuellement l’objet d’un regain d’actualité, stimulé par la mise au point de porcs transgéniques permettant d’éviter le rejet suraigu propre aux xénogreffes. Les babouins gardent cependant des partisans, notamment pour la greffe de moelle osseuse à des malades atteints de sida. Or, ces animaux peuvent héberger silencieusement de nombreux virus, appartenant aux familles des Herpesviridæ, Retroviridæ et Papovaviridæ, mais pas uniquement. Ils sont tous potentiellement capables d’infecter un organisme humain fortement immunodéprimé. Il peut en résulter l’émergence d’une virose animale, ou « xénozoonose », incontrôlable, chez les patients ou dans la population générale. En la matière, le « risque zéro » ne peut absolument pas être garanti et il paraîtrait donc logique de respecter un moratoire. Toutefois, si la recherche du « progrès à tout prix » devait l’emporter sur la prudence, il existe quelques recommandations prophylactiques, déjà publiées, qu’il faudrait appliquer de façon stricte aux animaux donneurs, aux receveurs et à leur entourage.