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Virologie

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Rôle des anticorps neutralisants dans l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) Volume 15, numéro 1, Mars 2011

Auteurs
Université François-Rabelais, Inserm U966, CHRU de Tours, 10, boulevard Tonnellé, 37032 Tours, France

La plupart des vaccins viraux induisent la production d’anticorps neutralisants contribuant à la protection vis-à-vis de l’infection ultérieure. Dans le cas du VIH-1, aucun immunogène n’est capable de générer des anticorps capables de neutraliser ses nombreux variants circulants. Néanmoins, les travaux de ces dernières années ont grandement amélioré notre compréhension du rôle de ces anticorps dans l’infection, des mécanismes développés par le virus pour y échapper ainsi que des modes d’action de certains rares anticorps de large spécificité. Si ces derniers ne semblent pas jouer un rôle majeur dans le contrôle de la progression de la maladie, on sait aujourd’hui qu’ils sont capables de conférer une immunité stérilisante dans des modèles animaux expérimentaux et cela à des concentrations proches de celles qui sont retrouvées chez certains individus infectés. Les mieux caractérisés reconnaissent des épitopes conservés de l’enveloppe virale, tels que le site de liaison au récepteur CD4, la région externe de la gp41 proximale à la membrane virale (membrane-proximal external region ou MPER), un épitope glycanes-dépendant, ou encore un épitope quaternaire sur les trimères de glycoprotéines d’enveloppe. Toutefois, des épitopes ciblés par des anticorps neutralisants de large spectre contenus dans de rares sérums restent encore à identifier. Leur caractérisation est essentielle pour arriver à concevoir des immunogènes présentant les épitopes majeurs de neutralisation.