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Virologie

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Rôle de la pharmacogénétique dans le métabolisme et le transport des antirétroviraux Volume 15, numéro 3, Mai 6

Auteurs
McGill University AIDS Centre, Lady Davis Institute for Medical Research, Jewish General Hospital, 3755 Cote-Ste-Catherine Road, Montréal, Quebec, H3T 1E2, Canada, Indiana University School of medicine, Division of Clinical Pharmacology 1001 West 10 th Street, Wishard Hospital, Myers building, Indianapolis, IN, 46202 État-Unis, Centre de Recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) Hôtel-Dieu, Centre de recherche, Pavillon Masson 3850, rue St-Urbain Montréal, Québec H2W 1T7, Canada, Université de Montréal, Faculté de pharmacie, C.P. 6128 Succursale Centre-Ville Montréal, Québec H3C 3J7, Canada

Le traitement du VIH par des antirétroviraux est associé à une variabilité inter- et intra-individuelle importante. La thérapeutique des patients infectés par le VIH est complexe d’autant plus que le traitement des comorbidités augmente le risque d’interactions médicamenteuses. Les enzymes responsables du métabolisme des médicaments et les transporteurs membranaires limitent leur accès à la circulation systémique, aux cellules infectées et aux sites réservoirs de l’infection : ces facteurs déterminent la cinétique des antirétroviraux et expliquent en partie la variabilité interindividuelle observée dans l’efficacité et les effets indésirables reliés à ces agents. Dans cet article, les concepts relatifs au métabolisme et au transport des antirétroviraux sont exposés. Une revue des enzymes responsables du métabolisme (CYP450 et UGT) et du transport des antirétroviraux est effectuée avec une attention particulière portée envers le rôle des polymorphismes génétiques. Des exemples permettent d’illustrer l’importance de ces phénomènes dont la neurotoxicité avec l’éfavirenz, la néphrotoxicité avec le ténofovir, l’hépatotoxicité avec la névirapine et l’hyperbilirubinémie avec l’atazanavir et l’indinavir. L’objectif est de fournir un aperçu sur les mécanismes influençant le devenir des antirétroviraux dans l’organisme et d’aider le clinicien dans la prise en charge d’un patient infecté par le VIH dans un contexte de polymédication.