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Virologie

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Risque de cirrhose chez les malades atteints d’hépatite chronique virale Volume 9, numéro 1, janvier-février 2005

Auteurs
Hépatogastroentérologie, Hôpital du Bocage, 2 bd Maréchal de Lattre de Tassigny, BP 77 908, 21079 Dijon Cedex

Le risque de cirrhose au cours d’une hépatopathie chronique virale B et C, difficile à prédire, est plus important chez l’homme que chez la femme ; il augmente de façon exponentielle dans les deux sexes après l’âge de 40 ans. Ce risque est multiplié par 6,0 pour l’hépatite chronique B et par 2,4 pour l’hépatite chronique C en cas de consommation excessive de boissons alcoolisées ; le seuil de consommation délétère, difficile à déterminer, est probablement de l’ordre de 50 grammes par jour. La co-infection virale à VIH aggrave les hépatopathies virales B et C en particulier en cas de baisse du taux de CD4 en deçà de 200/mm 3. Le rôle aggravant de la stéatose observée au cours des surcharges pondérales ou entrant dans le cadre d’un syndrome métabolique a longtemps été sous-estimé. La stéatose pourrait prendre une grande importance dans l’avenir parmi les facteurs de risque de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire des hépatopathies chroniques toutes étiologies confondues. L’identification de facteurs de risque d’évolution péjorative chez un malade atteint d’hépatopathie virale chronique B ou C doit amener les cliniciens à les corriger lorsque cela est possible et à élargir les indications du traitement antiviral.