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Virologie

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Résistance du VIH aux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) Volume 10, numéro 4, Juillet-Août 2006

Auteurs
Laboratoire de virologie, Hôpital Necker-Enfants malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris

La résistance aux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) est caractérisée par une sélection rapide de virus porteurs d’une ou plusieurs mutations dans le gène de la transcriptase inverse du VIH, conduisant à une résistance de haut niveau d’emblée et croisée entre tous les agents de cette classe développés à ce jour. Du fait du faible impact sur la capacité réplicative virale, ces mutations persistent même en l’absence d’inhibiteur. Les premières données de résistance aux INNTI des VIH1 de sous-type non-B justifient la surveillance des profils de mutations émergeant pour ces sous-types. L’utilisation de la névirapine en monodose pour la prévention de la transmission mère-enfant est associée à un risque important de sélection de mutation et une moins bonne réponse virologique à un traitement ultérieur incluant un INNTI. Il est alors recommandé d’associer si possible un traitement pre-partum et post-partum de quelques jours, même si la femme n’a pas d’indication de traitement pour elle-même. Enfin, la perte d’efficacité antivirale confirmée in vivo des inhibiteurs sur les virus résistants et le risque d’accumulation de mutations lors d’une réplication continue limitant ainsi l’efficacité des agents de seconde génération sont en faveur de l’arrêt de ces inhibiteurs lorsque la résistance est confirmée.