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Virologie

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Réservoirs et réponses immunitaires au cours de l’histoire naturelle de l’infection à VIH-1 Volume 17, numéro 3, Mai-Juin 2013

Auteurs
Université Paris-Descartes - Sorbonne-Paris-Cité, AP-HP, hôpital Necker, laboratoire de virologie, EA 3620, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France, Université Pierre-et-Marie-Curie, AP-HP, Inserm UMRS 945, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France

Trente ans après la découverte du VIH et malgré des progrès considérables ayant permis le développement et l’accès aux traitements antirétroviraux remarquablement efficaces, aucun vaccin n’est disponible et l’épidémie est loin d’être contenue. L’infection virale persiste sous forme de cellules infectées latentes à longue durée de vie, constituant des réservoirs réfractaires aux antirétroviraux. Le niveau d’infection des tissus lymphoïdes s’avère majeur dès la primo-infection et les réponses immunitaires se révèlent insuffisantes pour contrôler et empêcher la progression de la maladie. Les relations hôte-virus sont particulièrement intriquées dans cette infection du système immunitaire où plusieurs dynamiques étroitement liées conduisent progressivement à l’épuisement des réponses immunitaires. L’observation de cas de contrôle virologique au long cours, en histoire naturelle, chez de rares patients constitue un modèle d’étude intéressant, ce d’autant que ces patients ont un niveau de réservoirs particulièrement bas. Des études de génétique de l’hôte ont permis de démontrer le lien fort entre le locus HLA et ces états de non-progression. Comprendre les mécanismes à l’origine du contrôle virologique tel qu’observé chez ces patients VIH contrôleurs, est un défi important, tant pour le développement de stratégies vaccinales que pour celui de nouvelles approches thérapeutiques visant à réduire, voire à éradiquer, les réservoirs de virus.