JLE

Virologie

MENU

Prévention de la transmission mère-enfant du virus de l’hépatite B : nouveaux concepts Volume 17, numéro 4, Juillet-Août 2013

Auteurs
Hôpital Trousseau, CHRU de Tours, service d’hépatogastroentérologie, 37044 Tours cedex, France, Inserm U966, faculté de médecine, université François-Rabelais, Tours, France

La transmission mère-enfant du virus de l’hépatite B est la principale cause de portage chronique de l’Ag HBs en particulier chez les personnes d’origine asiatique. La prévention de cette transmission repose principalement sur la (séro)vaccination du nouveau-né. En France, le dépistage prénatal de l’Ag HBs est obligatoire au sixième mois de la grossesse chez toutes les femmes enceintes. Lorsque la recherche de l’Ag HBs est positive chez la mère, le nouveau-né doit recevoir dès sa naissance, par voie intramusculaire et dans deux sites différents, une première injection de vaccin et une injection d’immunoglobulines anti-HBs. La vaccination est ensuite poursuivie selon un schéma à trois injections (ou quatre injections s’il s’agit d’un prématuré). L’efficacité de la sérovaccination est supérieure à 90 %. Les échecs de la sérovaccination s’observent chez des femmes porteuses de l’Ag HB et ayant une forte charge virale (HBV-DNA > 200 000 UI/mL). Chez ces femmes, un traitement antiviral en fin de grossesse et durant le premier mois du postpartum par un analogue nucléo(s)tidique (lamivudine, telbivudine, ou ténofovir) permet de réduire la fréquence des échecs de la sérovaccination. Dans de rares cas, l’échec de la (séro)vaccination pourrait être liée à la présence d’un mutant de l’Ag HBs.