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Virologie

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Place du maraviroc dans la stratégie antirétrovirale : intérêt et faisabilité des tests génotypiques dans la détermination du tropisme viral Volume 13, numéro 3, mai-juin 2009

Auteur
Service de bactériologie-virologie, Hôpital Saint-Antoine, centre hospitalo-universitaire de Saint-Antoine-APHP-Paris-VI 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012 Paris, France

Les objectifs du traitement de l’infection par le VIH intègrent le maintien d’un taux de cellules CD4 élevé (> 500/mm 3). Premier antagoniste du corécepteur CCR5 mis sur le marché, le maraviroc bloque l’entrée des virus à tropisme R5. Ces virus jouent un rôle majeur dans la transmission du VIH-1 et prédominent tout au long de l’infection. Les virus à tropisme X4, qui utilisent le corécepteur CXCR4, émergent à des stades tardifs de la maladie et sont associés à son aggravation. Le maraviroc permet d’obtenir une réponse immunitaire rapide et intense, liée en partie à sa diffusion dans les zones sanctuaires. La détermination du tropisme viral présente le double intérêt d’évaluer la progression de la maladie et l’efficacité attendue des antagonistes du CCR5. Fondés sur la séquence de la boucle V3 de la protéine d’enveloppe gp120, les tests génotypiques montrent une concordance satisfaisante avec les tests phénotypiques plasmatiques et semblent prédictifs de la réponse virologique. Leur réalisation au niveau cellulaire sanguin révèle une prévalence légèrement supérieure de variants X4 archivés. La perspective de prédire de manière fiable le tropisme viral dans le réservoir cellulaire sanguin pourrait conduire à discuter le recours aux inhibiteurs du CCR5 chez des patients dont la charge virale plasmatique est indétectable.