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Virologie

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L’herpèsvirus humain de type 6 et l’intégration chromosomique : conséquences biologiques et médicales associées Volume 15, numéro 6, Novembre-Décembre 2011

Auteurs
Centre hospitalier universitaire de Québec, université Laval, faculté de médecine, centre de recherche en rhumatologie et immunologie, T1-49, 2705, boulevard Laurier, Québec, Canada

Les virus herpétiques sont des parasites très bien adaptés à leurs hôtes et ils sont capables d’établir des infections persistantes s’échelonnant sur des décennies. Typiquement, ces virus parviennent à échapper au système immunitaire par divers mécanismes dont le plus important est l’établissement d’un état de latence par le maintien du génome viral sous forme épisomale et où l’expression génique est minimale. L’herpèsvirus humain de type 6 (HHV-6) est certainement l’un des herpèsvirus le mieux adapté à son hôte comme en témoigne sa présence quasi universelle chez les hommes du monde entier. Toutefois, une particularité distingue ce virus des autres herpèsvirus humains. En effet, le HHV-6 possède la capacité de s’intégrer aux chromosomes cellulaires. Cette intégration cible les régions télomériques des chromosomes. Cette façon de faire constitue-t-elle une nouvelle forme de latence pour les herpèsvirus ou bien s’agit-il d’une avenue sans issue pour ce virus ? Cet article de revue a pour but de familiariser le lecteur avec le concept d’intégration chromosomique et de lui faire prendre conscience des diverses conséquences biologiques, pathologiques et médicales d’un tel évènement.