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Virologie

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L'immunosubversion liée au cytomégalovirus humain Volume 6, numéro 6, Novembre - Décembre 2002

Auteurs
Laboratoire de virologie moléculaire et structurale EA 2939, Université Joseph-Fourier, Faculté de médecine-pharmacie, Domaine de la Merci, 38706 La Tronche

Le cytomégalovirus humain (HCMV) appartient à la famille des Herpesviridae. Ce virus à ADN est capable d'établir un état de latence après un épisode d'infection primaire et, afin de persister chez son hôte, il a mis en place des mécanismes lui permettant d'échapper au système immunitaire. Le HCMV, qui code pour plus de 200 protéines potentiellement immunogènes, est capable de mobiliser 10 à 20 % de son génome en vue de cet échappement. De nombreuses protéines du HCMV sont impliquées dans l'inhibition de sa reconnaissance par les lymphocytes CD4+, CD8+ et par les cellules NK. Il entretient donc une relation complexe et intrigante avec son hôte : il est en effet capable d'établir un état de latence dans des cellules impliquées dans la réponse immunitaire, notamment les progéniteurs de la moelle osseuse et les monocytes. Enfin, le cytomégalovirus perturbe les fonctions majeures d'apprêtement et les fonctions des cellules professionnelles de la présentation antigénique : les cellules dendritiques. Ainsi, il a réussi à établir durant son évolution une relation symbiotique avec son hôte, assurant ainsi sa perpétuation.