JLE

Virologie

MENU

Gènes naturels de résistance aux virus chez les plantes : relations entre structure et fonction Volume 7, numéro 3, Juillet 2003

Auteurs
Unité de génétique et d‘amélioration des fruits et légumes, INRA, Centre d‘Avignon, dom. Saint‐Maurice, BP94, 84143 Montfavet Cedex. E‐mail : carole.carantaavignon.inra.fr

Les gènes de résistance constituent un moyen efficace de lutte contre les agents pathogènes, notamment les phytovirus. Cette revue présente une synthèse des données récentes sur la caractérisation moléculaire de ces gènes de résistance disponibles dans la diversité naturelle des plantes hôtes. Parmi les dix gènes clonés, la moitié ( N, Rx, Rx2, Sw5 et HRT) appartient à la famille des gènes de résistance codant pour des protéines de type nucleotide binding site‐leucine rich repeat (NBS‐LRR), comme bon nombre de gènes de résistance à d‘autres agents pathogènes. Ce sont des gènes dominants, contrôlant une résistance de type hypersensibilité ou une résistance extrême et répondant au modèle éliciteur‐récepteur. Les données disponibles suggèrent qu‘ils interviennent uniquement dans l‘élicitation des réactions de défense et de mort cellulaire. Trois autres gènes récemment caractérisés ( pvr2, pot1 et mo1) sont récessifs et impliqués dans la résistance aux potyvirus. Dans ce cas, la résistance est associée à des mutations ponctuelles dans le facteur eucaryotique d‘initiation de la traduction 4E (eIF4E) et l‘allèle dominant de sensibilité code pour une protéine nécessaire au cycle viral. Pour finir, l‘identification du produit des gènes dominants RTM1 et RTM2, contrôlant la résistance à la migration à longue distance du TEV chez Arabidopsis thaliana, ne permet pas de savoir s‘ils sont impliqués dans un mécanisme actif de défense antivirale ou s‘ils participent à la migration du virus dans la plante.