Flaviviridae et mitochondries : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur leur relation sans jamais oser le demander. Les infections par les Flaviviridae constituent un enjeu majeur de santé publique dans le monde surtout en l’absence ou en raison de l’accès limité à des traitements thérapeutiques et prophylactiques. En effet, les Flaviviridae ont beaucoup fait parler d’eux au cours des dernières décennies notamment avec l’émergence du virus Zika en Amérique liée à une augmentation importante de microcéphalies congénitales, ou avec le virus de l’hépatite C responsable du décès de 300 000 personnes environ par an à travers le globe. Au cours de l’évolution, ces différents virus ont développé différents mécanismes de détournement de l’activité de certains organites et processus cellulaires qui promeuvent leur réplication et contribuent à leur pathogenèse. En effet, ces pathogènes restructurent morphologiquement le réticulum endoplasmique en compartiments impliqués dans la réplication du génome viral et l’assemblage de virions néosynthétisés. De plus, les Flaviviridae induisent des changements morphologiques des mitochondries, ce qui favorise leur réplication, notamment en régulant le métabolisme énergétique, la réponse immunitaire innée et l’apoptose. Cette revue décrit la relation étroite entre les Flaviviridae et les mitochondries, et explique comment elle contribue à instaurer un environnement cytoplasmique propice à leur réplication.