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Virologie

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Encéphalite herpétique : physiopathologie et sensibilité génétique Volume 18, numéro 3, Mai-Juin 2014

Illustrations


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  • Figure 2

  • Figure 3

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Tableaux

Auteur
Hôpital Cochin, Pôle biologie pharmacie pathologie, Service de virologie, bâtiment Jean-Dausset, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques 75679 Paris cedex 14, France
* Tirés à part

L’encéphalite herpétique (EH) est une complication rare mais potentiellement mortelle d’une infection très fréquente et le plus souvent bénigne, l’infection par le herpes simplex virus (HSV). On connaît encore mal les mécanismes moléculaires et cellulaires provoquant l’EH, mais sa rareté et sa gravité évoquaient une sensibilité accrue de certains sujets à l’infection herpétique. Chez quelques enfants atteints d’EH, ont été identifiés des défauts très spécifiques de la réponse immune innée : la diminution ou l’abolition de la réponse IFN-α/β et IFN-λ des cellules fibroblastiques et/ou neuronales à l’infection par HSV rend ces cellules plus permissives et vulnérables au virus. À ce jour, les mutations identifiées siègent toutes dans des gènes encodant des protéines impliquées dans la réponse IFN induite par la stimulation du récepteur TLR3. La sensibilité à l’infection des enfants porteurs de ces mutations se limite à l’EH, ce qui souligne le rôle spécifique de la voie TLR3 dans la protection du système nerveux central (SNC) contre HSV. La pénétrance clinique incomplète des mutations suggère que d’autres facteurs (âge, dose infectieuse ?) interviennent également dans la survenue de l’EH. De nombreux travaux expérimentaux ont ensuite confirmé le rôle majeur dans les défenses anti-HSV de la réponse interféron induite par la voie TLR3, qui limite l’accès du virus au SNC et/ou sa réplication dans cet organe. La pathogenèse de l’EH de l’adulte n’a pas été étudiée.