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Virologie

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Bornavirus et cellules cibles : une amitié presque sincère Volume 18, numéro 4, Juillet-Août 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

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Tableaux

Auteurs
Université Toulouse III Paul-Sabatier, Centre de physiopathologie de Toulouse Purpan, Inserm UMR 1043, CNRS UMR 5282, BP 3028, 31024 Toulouse cedex 3, France
* Tires à part

Se répliquer et persister au sein du système nerveux central (SNC) présente de nombreuses contraintes pour les virus, étant donnée la faible capacité de renouvellement des neurones. De ce fait, beaucoup de virus neurotropes entrent dans une phase de latence et persistent ainsi efficacement. Les bornavirus ont développé une stratégie différente et originale de persistance dans les neurones, au sein desquels ils se répliquent activement sans entraîner d’effet cytopathique. En dépit du petit nombre de protéines qu’ils expriment, les bornavirus détournent de multiples voies de signalisation cellulaires, leur permettant d’échapper à la réponse immune de l’hôte ou de conférer une résistance cellulaire à l’apoptose. La persistance à long terme du bornavirus conduit même parfois à l’intégration d’éléments de son génome dans le génome cellulaire et des « bornavirus fossiles » sont ainsi retrouvés dans un très grand nombre de génomes de vertébrés. Les bornavirus sont donc un exemple d’adaptation parfaite entre un virus et sa cellule cible, faisant d’eux les « meilleurs ennemis » de leurs hôtes.