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Virologie

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Actions des composés virucides sur les agents viraux hautement pathogènes Volume 25, numéro 6, Novembre-Décembre 2021

Auteurs
Direction générale de l’armement,
Maîtrise nucléaire, radiologique, biologique et chimique,
5, rue Lavoisier,
91710 Vert-le-Petit, France
* Correspondance

Les virus hautement pathogènes pour l’homme, tels que l’Ebolavirus, le virus Lassa, le virus de la variole, ou plus les coronavirus SARS et MERS, peuvent persister plusieurs jours sur des surfaces inertes. Bien que pour certains, leur transmission par l’intermédiaire de surfaces contaminées ne soit pas clairement établie, elle ne peut être exclue. Il est donc nécessaire de décontaminer les surfaces pour réduire le risque infectieux, notamment par une transmission manuportée (transmission des germes par l’intermédiaire de mains contaminées) et limiter la propagation de ces virus. Cette revue synthétise les informations disponibles concernant l’efficacité des principaux virucides sur la viabilité des virus hautement pathogènes pour l’Homme. Les données disponibles sur l’évaluation des biocides sont assez hétérogènes et il est donc difficile de les comparer. Les biocides à base d’alcool, d’aldéhyde, de composés iodés et chlorés, de peroxydes et d’ammoniums quaternaires sont classiquement utilisés pour les décontaminations dirigées et zonales. Néanmoins, leur efficacité dépend de nombreux paramètres tels que la formulation du biocide, la concentration de l’agent viral, la matrice dans laquelle sont contenues les particules virales, la souche virale et la surface contaminée. Ainsi, le choix d’un biocide par rapport à d’autres dépendra plus du contexte d’utilisation que de son efficacité.