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Virologie

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  Un virus bien « mimi » Volume 7, numéro 3, Juillet 2003

Auteur
Laboratoire de virologie, GH Pitié‐Salpêtrière
  • Page(s) : 219-20
  • Année de parution : 2003

Auteur(s) : A. Gautheret-Dejean

Laboratoire de virologie, GH Pitié-Salpêtrière

Rubrique coordonnée par D. Challine

La découverte d'un nouveau virus est toujours un événement, surtout lorsque celui-ci se révèle être le plus gros des virus connus par la taille du virion et de son génome. L'histoire remonte à 1992 où, à l'occasion d'une pneumonie, un micro-organisme ressemblant à un coccus à Gram positif est observé dans le cytoplasme d'amibes isolées dans une fontaine d'eau réfrigérée à Bradford en Angleterre. S'orientant dans un premier temps vers les bactéries, l'équipe de Didier Raoult constate la présence de caractéristiques virologiques chez ce nouvel arrivant, avec une capside icosaédrique et une réplication intracellulaire (Entamoeba polyphaga) incluant une phase d'éclipse, et le nomme « Mimivirus » pour mimicking microbe. La fiche signalétique de la « bête » classée dans le groupe des nucleocytoplasmic large DNA virus (NCLDV) comporte : ADN génomique d'environ 800 pb incluant 900 cadres ouverts de lecture, capside isocaédrique de 400 nm de diamètre, fibrilles fixées à la surface de la capside de 80 nm de long. Les premières analyses de séquence nucléotidique indiquent des homologies majeures avec des virus appartenant aux Phycodnaviridae, Poxviridae, Iridoviridae et Baculoviridae. Le séquençage de la totalité du génome étant en cours, nous attendons des nouvelles...

Référence

1. La Scola B, Audic S, Robert C, et al. A giant virus in amoebae. Science 2003 ; 299 : 2033.