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« BEYOND » : carboplatine/paclitaxel en première ligne associé au bévacizumab ou au placebo chez des patients chinois atteints de cancer du poumon non à petites cellules non épidermoïdes Volume 10, numéro 3, Septembre-octobre 2015

Illustrations


Patients et méthodes

Les patients étaient âgés de plus de 18 ans, atteints de cancer du poumon non à petites cellules, non épidermoïdes, à un stade avancé ou en récidive. Ils ont été répartis, par randomisation, dans un groupe recevant carboplatine (aire sous la courbe = 6) et paclitaxel (175 mg/m2) (groupe CP) en injection intraveineuse à J1 puis toutes les 3 semaines pendant 6 cycles associé à un placebo (bras CP+Pl) ou associé au bévacizumab (15 mg/kg IV) (bras CP+B) jusqu’à progression, toxicité intolérable ou décès. Le critère d’évaluation principal était la survie sans progression ; les critères d’évaluation secondaires étaient le taux de réponses objectives, la survie globale, les dosages de biomarqueurs et la tolérance.

Résultats

276 patients ont été inclus dans l’étude, 138 dans chacun des bras. La survie sans progression était prolongée dans le bras CP+B par rapport au bras CP+Pl : médiane 9,2 vs. 6,5 mois (HR = 0,40 ; Intervalle de confiance à 95 % : 0,29 à 0,54 ; p < 0,001). Le taux de réponses objectives était meilleur dans le bras CP+B que dans le bras CP+Pl : 54 % vs. 26 %). La survie globale était également prolongée dans le bras CP+B : médiane 24,3 vs. 17,7 mois (HR = 0,68 ; IC à 95 % : 0,50 à 0,93 ; p = 0,0154). La médiane de survie sans progression était de 12,4 mois dans le bras CP+B et de 7,9 mois dans le bras CP+Pl (HR : 0,27 ; IC à 95 % : 0,12 à 0,63) dans le sous-groupe des tumeurs portant une mutation d’EGRF et 8,3 et 5,6 mois dans le groupe des tumeurs des patients n’ayant pas cette mutation (HR : 0,33 ; IC à 95 % : 0,21 à 0,53). La toxicité et la tolérance étaient similaires à celles rapportées dans les études précédentes ; aucun nouveau « signal » de toxicité n’a été signalé.

Conclusion

L’addition de bévacizumab au carboplatine/paclitaxel est bien tolérée et a des effets cliniques significatifs dans une population chinoise atteinte de cancer du poumon non à petites cellules, non épidermoïdes, à un stade avancé ou en récidive.