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Traitement des phénomènes de Raynaud sévères Volume 8, numéro 9, Novembre 1996

Auteurs
service de médecine vasculaire et d’hypertension artérielle, hôpital Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 76764 Paris Cedex 14.

Le phénomène de Raynaud est un trouble vasomoteur paroxystique fréquent mais rarement grave. Sa prévalence est estimée à environ 10 % de la population générale, bien que les variations géographiques soient importantes. Le phénomène de Raynaud est primitif ou secondaire à une maladie générale ou à une anomalie vasculaire loco-régionale. L’enquête étiologique doit assurer précocement le diagnostic d’une connectivite et rechercher des pathologies loco-régionales chirurgicalement curables. La sclérodermie systémique est la connectivite la plus souvent en cause. Lorsque le phénomène de Raynaud est sévère par la fréquence et l’intensité des crises vasomotrices, l’utilisation d’un inhibiteur calcique est logique, sans préjuger de la cause du trouble vasomoteur. Dans les formes les plus graves, le recours aux dérivés des prostaglandines (iloprost) en cures courtes (5 à 7 jours) représente un réel progrès, tant vis-à-vis de la composante algique que pour favoriser la cicatrisation des nécroses et éviter ainsi des exérèses chirurgicales.