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Tolérance cardiovasculaire du sildénafil Volume 11, numéro 10, Décembre 1999

Auteur
Service de cardiologie A, hôpital Broussais, 96, rue Didot, 75014 Paris.

La tolérance cardiovasculaire du sildénafil peut être appréciée sur le dossier d’autorisation de mise sur le marché du médicament et sur les données de pharmacovigilance obtenues depuis sa commercialisation aux États-Unis à partir de fin mars 1998. Le sildénafil n’est pas dénué d’effets hémodynamiques systémiques. Néanmoins les modifications qu’il induit restent modestes et le plus souvent sans traduction clinique. Le produit a été étudié en association avec des traitements antihypertenseurs. L’incidence des effets secondaires n’est pas supérieure à celle observée chez les patients ne prenant pas d’antihypertenseurs. Chez les patients avec cardiopathie, l’incidence des effets secondaires est comparable à ce qu’elle est chez les patients sans cardiopathie. Le premier effet secondaire noté est en rapport avec des phénomènes de vasodilatation, du type céphalées ou rougeur de la face. Il existe une contre-indication absolue d’association aux médicaments donneurs de NO comme les dérivés nitrés retard, la molsidomine ou les activateurs potassiques. La chute tensionnelle qui résulterait d’une association de ce type pourrait être très importante. Cette contre-indication doit impérativement être respectée. En ce qui concerne l’analyse des décès, il n’existe apparemment pas de surmortalité liée à la prise du sildénafil. Les chiffres d’infarctus et de décès ne semblent pas supérieurs aux chiffres attendus dans une population du même type.