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Télémédecine et diabète : état de l’art et perspectives Volume 23, numéro 4, Avril 2011

Auteurs
Centre d’études et de recherche sur l’intensification du traitement du diabète (CERITD), Service de diabétologie, centre hospitalier sud-francilien, Corbeil-Essonnes, France

La télémédecine (TM) devrait répondre à plusieurs défis majeurs : améliorer l’accès aux soins, pallier à la pénurie de médecins spécialistes face à une maladie évoluant sur un mode épidémique, et réduire les dépenses de soins tout en en améliorant la qualité.

Les objectifs de la TM diffèrent selon le type de diabète. Dans le diabète de type 1 (DT1), l’objectif de la TM est d’aider les patients à mieux contrôler leur glycémie par un ajustement précis de leurs doses d’insuline. Dans le diabète de type 2 (DT2), si des ajustements thérapeutiques peuvent être nécessaires, l’amélioration du contrôle glycémique sera basé avant tout sur les changements comportementaux. De nombreuses expériences de télémédecine centrées sur le contrôle glycémique ont déjà été publiées, mais la plupart n’ont pas montré de supériorité de la TM par rapport à une prise en charge traditionnelle. Quant aux méta-analyses, si celles-ci ont montré tout au plus un léger avantage en faveur de la TM, elles ont mélangé des études de durée variable, conduites dans des populations différentes et testant des systèmes de qualité inégale. Deux approches semblent toutefois prometteuses :

1) Les appareils communicant de poche de type SmartPhone, munis d’un logiciel appliquant la prescription du médecin. Ces systèmes fournissent une aide immédiate au patient (calcul de la dose d’insuline par exemple) et permettent, grâce à la télétransmission des données du patient au soignant, une télésurveillance des données et des téléconsultations si besoin.

2) Les systèmes combinant un site web interactif (ou un téléphone mobile couplé à un serveur à distance) et un système de communication entre le soignant et le patient. Même si les bénéfices métaboliques individuels obtenus avec ces systèmes paraissent moindres qu’avec les SmartPhones, leur utilisation à large échelle devrait s’avérer particulièrement intéressante pour pallier à la pénurie relative de médecins et pour réduire les coÛts de santé liés à une maladie d’expansion épidémique.