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Stratégie thérapeutique chez le patient diabétique de type 2 obèse Volume 18, numéro 6, Juin 2006

Auteur
Service de Diabétologie, Nutrition et Maladies métaboliques, CHU Sart Tilman, B-4000 Liège, Belgique

À côté du terrain génétique, l’obésité, en particulier celle à composante abdominale, est le facteur de risque le plus important pour le développement d’un diabète de type 2. La prise en charge d’un patient obèse diabétique doit débuter par les mesures hygiénodiététiques (régime alimentaire et exercice physique) et conduire à une perte de poids. En cas de succès insuffisant, le recours à une approche pharmacologique complémentaire doit être envisagé. La pharmacothérapie peut faire appel à des médicaments favorisant la perte pondérale (orlistat, sibutramine, peut-être bientôt rimonabant) et/ou à des antidiabétiques oraux ciblant préférentiellement l’insulinorésistance (metformine, glitazones, éventuellement acarbose). Les médicaments insulinosécréteurs (sulfamides, glinides), ou éventuellement l’insulinothérapie, ne seront considérés qu’à un stade plus tardif de la maladie. En cas d’obésité sévère ou extrême compliquée d’un diabète de type 2 réfractaire au traitement médical, la chirurgie bariatrique, bien conduite, s’avère souvent être la seule méthode capable d’entraîner une perte pondérale importante et durable, avec une amélioration substantielle du contrôle glycémique et des comorbidités. Enfin, au vu de la présence fréquente de divers facteurs de risque cardiovasculaire associés, l’approche recommandée chez le patient diabétique de type 2 obèse doit être globale, ciblant tous les facteurs de risque modifiables. Ainsi, il convient de traiter l’hypertension artérielle (préférentiellement par un inhibiteur du système rénine-angiotensine), les dyslipidémies (statine et/ou fibrate) et l’état prothrombotique (aspirine), avec comme objectif de réduire le risque de complications cardiovasculaires, première cause de mortalité dans cette population.