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Protéine C-réactive et prévention cardiovasculaire Volume 14, numéro 3, Mars 2002

Auteur
laboratoire de biochimie cardiovasculaire, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris.

Les maladies cardiovasculaires restent au premier plan des causes de morbidité et de mortalité dans les pays industrialisés. L'inflammation joue un rôle primordial tant dans la pathogenèse que dans la fragilisation de la plaque et les événements thrombo-occlusifs qui en découlent. La réponse à cette agression par les cellules humorales et immunitaires se traduit par l'expression de marqueurs de l'inflammation. Les études épidémiologiques au sein de populations saines ou ischémiques ont montré une étroite corrélation entre ces marqueurs et le risque futur d'infarctus du myocarde ou de mort par maladie cardiovasculaire. Parmi ceux-ci, la CRP ou protéine C-réactive, connue depuis longtemps comme protéine de la phase aiguë de l'inflammation, devenue grâce aux techniques ultrasensibles un révélateur d'un état inflammatoire à bas bruit d'une très haute sensibilité, montre une très forte corrélation avec les événements futurs cardiovasculaires, indépendante des autres facteurs de risque classiquement connus. Sa détermination associée à celle du rapport CT/HDL-C précise considérablement l'évaluation du risque. Dans les populations ischémiques, la détermination conjointe de la CRP et des marqueurs cardiospécifiques permet une stratification des patients en sujets à haut ou bas risque permettant une prise en charge mieux appropriée. Les sociétés européennes et américaines de cardiologie lui confère un rôle potentiel important dans l'évaluation du risque en prévention primaire et secondaire en pratique clinique courante.