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Le système endocannabinoïde : de la physiologie aux potentialités thérapeutiques Volume 20, numéro 3, Mars 2008

Auteurs
Hôpital de la Timone, Service de Diabétologie et d’Endocrinologie, Marseille, CHU Bichat Claude Bernard, Service de Diabétologie-Endocrinologie-Nutrition, 46 Rue Henri Huchart, 75877 Paris cedex 18

Les connaissances concernant le système endocannabinoïde se sont accrues après la découverte du principe actif du cannabis, le Δ 9-tétrahydrocannabinol. Deux récepteurs de ce système ont déjà été clonés : CB1 (système nerveux central et périphérique) et CB2 (système immunitaire). Les ligands endogènes (ou endocannabinoïdes) sont des composés lipidiques dont l’anandamide est le chef de file. Ces ligands sont des neurotransmetteurs qui agissent par voie rétrograde en tant qu’inhibiteurs de la libération d’autres neurotransmetteurs. Ainsi, les effets neurologiques globaux de la stimulation des récepteurs CB1 sont soit d’inhiber certaines fonctions cérébrales, soit d’en activer d’autres (après inhibition de synapses inhibitrices ce qui active la voie concernée). Au niveau central, les endocannabinoïdes sont impliqués dans le contrôle de la prise alimentaire et de la régulation de l’homéostasie énergétique alors qu’en périphérie, les endocannabinoïdes ont des effets anti-nociceptifs marqués. Récemment, il a été montré que les endocannabinoïdes participaient au conditionnement pré-ischémique. Les perspectives thérapeutiques sont déjà très prometteuses (emploi d’agonistes ou d’antagonistes du système endocannabinoïde) comme l’a montré la commercialisation récente d’un antagoniste CB1 dans la prise en charge du surpoids.