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Le syndrome métabolique ou syndrome X, dix ans plus tard Volume 13, numéro 6, Juin - Juillet 2001

Auteurs
service de biochimie et d'hormonologie, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75970 Paris cedex 20.

Le syndrome métabolique, individualisé sous le terme de syndrome X il y a une dizaine d'années, est devenu un syndrome fréquent dans les pays industrialisés. Au niveau clinique, il se caractérise par une inflation du tissu adipeux viscéral pouvant aboutir à une obésité de type androïde. Au niveau métabolique, il regroupe un ensemble d'anomalies incluant une résistance à l'insuline, un hyperinsulinisme, une intolérance au glucose ou un diabète, une hypertension artérielle et des troubles du métabolisme lipidique et de la fibrinolyse. Sa gravité résulte de la fréquence des complications cardiovasculaires associées à ces altérations. La résistance à l'insuline du tissu adipeux viscéral et du muscle qui se répercute sur le métabolisme hépatique et les altérations des flux de substrats métaboliques entre ces tissus jouent certainement un rôle majeur dans sa physiopathologie. De plus, de très nombreux facteurs, liés à l'environnement, au sexe et au terrain génétique interviennent. Cette origine multifactorielle rend la compréhension de sa physiopathologie difficile. La prise en charge du syndrome métabolique repose en première intention sur l'observance de règles hygiéno-diététiques et sur la pratique régulière de l'exercice physique. Si nécessaire, les principales anomalies métaboliques doivent être prises en charge. De nouvelles classes pharmacologiques viennent enrichir l'arsenal thérapeutique et semblent prometteuses pour traiter l'insulino-résistance.