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Diabète de type 2 et insulinothérapie : situations transitoires et définitives Volume 17, numéro 9, Novembre 2005

Auteurs
Service de Médecine B, hôpital Lariboisière et université Paris 7, 75010 Paris

L’insulinothérapie chez des patients diabétiques de type 2 doit être distinguée selon deux situations très différentes. L’insulinothérapie peut être transitoire dans certaines situations aiguës qui contre-indiquent la poursuite des antidiabétiques oraux, comme une infection sévère, un séjour en réanimation, ou en période chirurgicale. L’hyperglycémie aiguë est délétère et aggrave la morbi-mortalité, le contrôle glycémique est donc strict dans ces situations. Il faut bannir l’utilisation de l’insuline rapide par « à-coup », et utiliser des schémas insuliniques qui couvrent l’ensemble du nycthémère. Le schéma le plus physiologique ou « basal-bolus » associe une insuline basale à des bolus d’insuline aux repas. L’arrivée des nouveaux analogues de l’insuline lente et ultra-rapide permet d’améliorer considérablement la maniabilité et la précision de ses schémas. Par ailleurs, le diabète de type 2 est une maladie évolutive avec une perte progressive de la capacité de sécréter de l’insuline. Le contrôle glycémique est nécessaire pour prévenir la survenue ou l’aggravation des complications vasculaires liées au diabète. L’insulinothérapie définitive du diabète de type 2 est justifiée lorsque l’association équilibre diététique, activité physique et hypoglycémiants oraux à doses maximales ne permettent plus l’obtention des objectifs glycémiques fixés. L’insulinothérapie est donc souvent nécessaire. Dans ce cas, les antidiabétiques oraux sont associés à une injection d’insuline au coucher. Il est important de bien préparer les patients et de les éduquer à l’auto-surveillance glycémique afin d’optimiser le traitement par insuline.