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Alcool, métabolisme glucidique et diabète Volume 20, numéro 1, janvier 2008

Auteurs
Service de Médecine Interne et Nutrition, Hôpital de Hautepierre, Avenue Molière, 67098 Strasbourg Cedex

Les relations entre la consommation d’alcool et le diabète sont ambiguës. Les données épidémiologiques indiquent qu’une consommation modérée et régulière d’alcool est associée à une diminution de l’incidence du diabète de type 2 et à une amélioration de la sensibilité à l’insuline.Chez le diabétique comme dans la population générale, elle est associée à une réduction du risque cardiovasculaire et n’a guère d’effets métaboliques délétères lorsque la consommation se fait au cours d’un repas. Cet effet bénéfique pourrait être secondaire à une action sur la sensibilité à l’insuline et sur la répartition adipeuse. Il s’y ajoute les effets bien connus sur le profil lipidique caractérisé par une élévation du cholestérol HDL et sur les paramètres de la thrombose et de la fibrinolyse. En revanche, une consommation d’alcool excessive ou par accès augmente le risque de diabète, accentue la résistance à l’insuline, majore le risque cardiovasculaire et expose à des complications métaboliques chez le diabétique avec, notamment, un risque d’hypoglycémie dû à une inhibition de la néoglucogenèse. La consommation d’une boisson alcoolisée en quantité modérée et sur un mode régulier peut être tolérée chez les sujets à risque de diabète ou au cours du diabète de type 2.