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Cahiers Santé Médecine Thérapeutique

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Normativité et pertinence des notifications d’effets indésirables médicamenteux par des étudiants en médecine et en pharmacie. Une étude prospective Volume 31, numéro 1, Janvier-Février 2022

Illustrations


  • Figure 1.

  • Figure 2.

  • Figure 3.

Tableaux

Auteurs
Équipe de recherche en pharmacoéconomie et pharmacoépidémiolgie, laboratoire de pharmacologie et de toxicologie, faculté de médecine et de pharmacie, université Mohammed V, Rabat, Maroc
Tirés à part : Y. Moutaouakkil

les effets indésirables liés aux médicaments (EIM) représentent un vrai problème de santé publique. L’objectif de cette étude était d’évaluer de manière prospective la normativité des notifications d’EIM faites par les étudiants en médecine et en pharmacie, ainsi que leur pertinence globale, après les cours de pharmacovigilance (PV) dispensés au cours de leur formation initiale.

Matériels et méthodes

une étude prospective observationnelle a été conduite durant l’année 2018, concernant les déclarations d’EIM émises par les étudiants en médecine et en pharmacie après les cours de PV. Une attention particulière a été donnée à l’importance de la notification des EIM durant la dispensation des cours de PV. La pertinence des informations cliniques rapportées a été évaluée à l’aide d’un outil de documentation clinique (ClinDoc).

Résultats

au cours de la période d’étude, 373 fiches de notification d’EIM faites par les étudiants ont été analysées, correspondant à 373 patients, avec une prédominance masculine (sex-ratio de 0,35). L’âge moyen de nos patients était de 39,66 ans (16 à 68 ans). Les 373 déclarations ont rapporté un total de 398 EIM, incriminant 385 médicaments ; 41 % d’entre eux étaient des anti-infectieux et 32 % des médicaments du système cardiovasculaire. Au niveau des organes (système organe classe [SOC]), les affections gastro-intestinales ont provoqué le taux le plus élevé d’effets indésirables (48 %), suivies par les affections du métabolisme et de la nutrition (12 %). Les cas d’effets indésirables graves sont souvent liés au système immunitaire ou génétique et prolongent généralement l’hospitalisation ou nécessitent un traitement de suivi. Parmi les 373 notifications, 41,82 % seulement étaient classées comme « bien documentées », 57,64 % comme « légèrement documentées » et 0,53 % comme « mal documentées ».

Conclusion

la notification des EIM par les étudiants de médecine et de pharmacie constitue l’une des pistes les plus prometteuses pour réduire l’importance de ces EIM sur la santé des citoyens, par l’action du système de PV marocain.