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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Jachères et croûtes d’érosion au Sahel Volume 7, numéro 4, Décembre 1996

Auteurs
Université Abdou-Moumouni de Niamey, BP 10960, Niamey, Niger, Mission ORSTOM, BP 11416, Niamey, Niger, Université Laval, Local 2215, pavillon Comtois, G1K 7P4, Québec, Canada
  • Page(s) : 269-75
  • Année de parution : 1996

Si, au Sahel, l’effet de l’encroûtement pelliculaire sur le régime hydrique des sols est bien établi, on connaît en revanche assez mal l’influence que la pratique de la jachère exerce sur ce phénomène et, donc, sur l’hydrodynamique de surface. L’étude du taux d’encroûtement dans les jachères et les champs cultivés du paysage agraire de Banizoumbou, associée à la détermination, en laboratoire, de la proportion des éléments fins dans la couche superficielle des sols correspondants, a permis de mieux préciser l’effet de cette pratique sur le niveau de sévérité de l’encroûtement pelliculaire. Ainsi, du fait de la réinstallation de la végétation qui piégerait les poussières éoliennes et de l’arrêt du travail au sol, la mise en jachère favorise la formation et l’extension des croûtes d’érosion. Cet effet, très sensible dès la première année de jachère, s’estompe, vraisemblablement à cause de la reprise de l’activité des termites, dans les jachères de 4 à 7 ans pour s’accentuer à nouveau dans les jachères plus âgées. Cette extension des croûtes pelliculaires aussi bien dans les courtes que dans les longues jachères entraîne une augmentation du ruissellement et de l’érosion sur l’ensemble du bassin versant.